Autrefois, à Betton,
comme dans toute la Haute Bretagne, la langue parlée était le Gallo. Le
Gallo de nos ancêtres Bettonnais est une langue d’Oil. Elle a été
supplantée par le Francien, à l’origine du Français actuel. On ne
connaît pas le langage des cultures paléolithiques, mésolithiques et
néolithiques. On sait par contre, qu’aux environs de 700 avant J.C. le
Gaulois était la langue usitée dans notre secteur.
A partir de 55 avant J.C.,
les Romains s’installent sur le pays et le langage courant devient un
mélange de gaulois et de bas latin auquel s’ajouteront un peu plus tard
des emprunts à la langue de Francs (Lètes), paysans-soldats installés par
les Romains sur le secteur.
Au V° siècle, les
Bretons venus d’outre Manche apportent un vocabulaire qui s’incorpore au
Gallo (plus spécifiquement dans certaines parties de la Haute Bretagne.
Quelques dates vont également influer sur l’évolution du langage. On
retiendra en particulier :
1180
Philippe Auguste favorise le Francien
1532
la Bretagne perd son indépendance pour être rattachée au Royaume de
France.
1539
François Ier impose la rédaction des documents officiels en ’’langage
maternel François’’.
1579
des registres sont ouverts dans le paroisses pour les mariages et les
enterrements. L’idée de transmissibilité du nom est admise.
Le peuple parle toujours
une langue faite de Gaulois, de bas latin, de Breton et de Francien. La
’’haote-penâ’’ se rallie à la langue parlée par les clercs. A la
Révolution, le Français est considéré comme la langue véhiculaire
unique. A partir de ce moment, tout est entrepris pour marginaliser et
évincer les langues dites minoritaires. Jusque après la guerre 39/45,
nombreux sont les gens qui parlent encore couramment le Gallo dans la vie de
tous les jours. Aujourd’hui, par un enseignement diffusé dans les
universités, lycées, collèges et écoles, pointe une maigre renaissance
de la langue de nos ancêtres.
Vantié bén qe, ‘dmézë,
el galo va se rchomë un pti den lés ten a vni. Comme le berton,
pari ! Et porqa pas, don ? A t’y ét le parlemen o qa nos
ancién on perië, aimë, caozë duran dés sièq. Atecou, faroë pas
oublië qe c’ét yeu qhi nous on dounë la vie