Betton, 5 000 ans d’histoire

13 - Brève histoire d’une langue : le Gallo

Autrefois, à Betton, comme dans toute la Haute Bretagne, la langue parlée était le Gallo. Le Gallo de nos ancêtres Bettonnais est une langue d’Oil. Elle a été supplantée par le Francien, à l’origine du Français actuel. On ne connaît pas le langage des cultures paléolithiques, mésolithiques et néolithiques. On sait par contre, qu’aux environs de 700 avant J.C. le Gaulois était la langue usitée dans notre secteur.

A partir de 55 avant J.C., les Romains s’installent sur le pays et le langage courant devient un mélange de gaulois et de bas latin auquel s’ajouteront un peu plus tard des emprunts à la langue de Francs (Lètes), paysans-soldats installés par les Romains sur le secteur.

Au V° siècle, les Bretons venus d’outre Manche apportent un vocabulaire qui s’incorpore au Gallo (plus spécifiquement dans certaines parties de la Haute Bretagne. Quelques dates vont également influer sur l’évolution du langage. On retiendra en particulier :

  • 1180 Philippe Auguste favorise le Francien

  • 1532 la Bretagne perd son indépendance pour être rattachée au Royaume de France.

  • 1539 François Ier impose la rédaction des documents officiels en ’’langage maternel François’’.

  • 1579 des registres sont ouverts dans le paroisses pour les mariages et les enterrements. L’idée de transmissibilité du nom est admise.

Le peuple parle toujours une langue faite de Gaulois, de bas latin, de Breton et de Francien. La ’’haote-penâ’’ se rallie à la langue parlée par les clercs. A la Révolution, le Français est considéré comme la langue véhiculaire unique. A partir de ce moment, tout est entrepris pour marginaliser et évincer les langues dites minoritaires. Jusque après la guerre 39/45, nombreux sont les gens qui parlent encore couramment le Gallo dans la vie de tous les jours. Aujourd’hui, par un enseignement diffusé dans les universités, lycées, collèges et écoles, pointe une maigre renaissance de la langue de nos ancêtres.

Vantié bén qe, ‘dmézë, el galo va se rchomë un pti den lés ten a vni. Comme le berton, pari ! Et porqa pas, don ? A t’y ét le parlemen o qa nos ancién on perië, aimë, caozë duran dés sièq. Atecou, faroë pas oublië qe c’ét yeu qhi nous on dounë la vie

   

Sur les chemins de la mémoire - Betton
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Dernière mise à jour : 19 mai 2003